Digital learning : plusieurs raisons motivaient les écoles à digitaliser leur catalogue de formation avant la crise sanitaire :
- faciliter l’accès à la formation,
- réduire les contraintes géographiques et organisationnelles
- ou encore diminuer leurs coûts de fonctionnement.
La pandémie du Covid-19 les a contraintes à s’adapter rapidement et passer la vitesse supérieure pour répondre au besoin de continuité pédagogique de leurs apprenants.
Alors, 2 ans après, où en sommes-nous réellement aujourd’hui ? La massification de la production a-t-elle rendue pour autant les parcours plus efficaces ? Qu’en est-il de l’offre de formation ? Retour d’expérience sur ces 2 années.
D’une demande éparse et choisie à une ère où le digital est un incontournable
Pendant la pandémie, le digital est devenu un incontournable pour maintenir la continuité de l’activité pédagogique. Nous avons dû faire face à deux phénomènes : produire rapidement pour nos clients et mixer les contenus avec du digital learning assuré en classe virtuelle. Un effort d’ingénierie et d’ingéniosité pour maintenir à la fois le rythme de conception mais aussi préserver le face à face à distance avec les intervenants. D’un contenu diplômant « générique », type BTS, à concevoir et à produire selon un référentiel, nous avons travaillé sur les spécificités de chaque partenaire éducation pour conserver sa marque de fabrique dans le « tout à distance.
Tous les acteurs de la formation, qu’ils soient formateurs, ingénieurs pédagogiques, directeurs d’écoles ou d’organismes de formation ont fait un grand saut c’est certain. Mais rapidement nous avons également constaté une grande disparité de la qualité et du suivi pédagogique proposés. En effet, le digital learning s’organise et surtout demande une grande souplesse et beaucoup d’adaptation de la part des enseignants, notamment dans le suivi des apprenants. Pris par le temps et parfois par le manque d’accompagnement vers la transition numérique, les équipes pédagogiques n’ont pas toujours proposé le même accompagnement et nous avons pu observer des décrochages de la part des étudiants sur la plateforme LMS T-Book.
Nous avons co-construit avec nos partenaires des guides de déploiement et de communication auprès des apprenants pour les aider à maximiser leur assiduité. Ce que je retiens de positif, c’est que l’urgence nous a permis de structurer et de franchir un cap nécessaire et incontournable pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui du digital learning. En témoigne Marc Adler, Président de Booster Academy :
“Notre enjeu majeur était de remettre au goût du jour et de valoriser de manière qualitative nos offres de formation inter-entreprises qui n'avaient pas été actualisées depuis trop longtemps.”
La révolution à poursuivre est avant tout pédagogique !
L’intégration d’outils EdTech est un levier intéressant pour accroître la motivation des apprenants et les accompagner vers leur certification. Leur besoin croissant d’augmenter leurs interactions avec leurs pairs et des experts pousse les écoles vers plus de multimodalités, davantage de formats hybrides et de travaux collaboratifs pour réhumaniser l’enseignement à distance.
Le mix du tutorat, du travail individuel mais aussi collectif et collaboratif stimule l’intérêt de l’apprenant tout au long de sa formation à distance. Dès lors, la vraie question repose sur le séquençage de la maquette pédagogique. Malgré tout, nous incitons toujours nos clients à s’interroger en premier lieu sur les objectifs et modalités pédagogiques. Ils sont souvent différents en distanciel. L’enjeu le plus important repose sur la transcription des objectifs en digital. Il est primordial de bien s’interroger sur la meilleure manière de transmettre un contenu. C’est ici que les marges de progrès des contenus réalisés pour le distanciel sont les plus importantes.
Le digital learning, une aubaine pour améliorer son ROI et élargir son audience
Le digital-learning permet l'individualisation des parcours en offrant la possibilité de personnaliser les programmes d'apprentissage en fonction des besoins et des préférences de chaque apprenant. C’est une opportunité intéressante pour élargir sa cible. À la fois en termes d’expérience et de poursuite de parcours, mais aussi sur tout le territoire. En témoignent les écoles qui se sont créées en proposant du « tout digital » et qui, en 1 an, réussissent à réunir des promotions de 100 apprenants répartis sur toute la France.
Ces nouvelles offres créent une dynamique positive de marché qui maintient l’offre existante tout en la challengeant en permanence. Les écoles l’ont bien compris, pour construire une image de marque forte, ce n’est plus le titre qui fait la différence, mais les intervenants de qualité que l’école met à la disposition des étudiants. C’est également une palette de nouveaux services : livret pédagogique numérique, campus virtuel avec des métavers, travaux de recherches dirigés très pointus…
L’intérêt d’avoir pensé sa maquette pédagogique au préalable est de mieux exploiter les heures de présentiel. Ces dernières se retrouvent donc au coeur d’une pédagogique active et participent à recréer du sens à la formation-action en y intégrant les échanges, la remédiation ou encore le travail collectif sur des cas pratiques. Le temps d’intervention du formateur est alors optimisé et revalorisé par le partage de son expertise.
Enrichir son catalogue digital learning et préserver sa différentiation, l’enjeu de l’étape suivante
Certaines écoles ont également fait d’autres choix : enrichir leur catalogue avec des titres disponibles sur étagère, mixer les modalités en intégrant des contenus déjà construits pour aller plus vite, mais également externaliser leur processus de digitalisation.
Un gain de temps important sur le long terme qui leur permet de se concentrer sur leurs forces mais aussi s’assurer de la pertinence de leurs contenus. En effet, il est aussi important de mobiliser les bonnes ressources que les bonnes activités.
Construire un module pédagogique requiert une expertise que toutes les équipes n’ont pas forcément en interne. Il est important d’arbitrer et de savoir où placer ses efforts pour garder son expertise. “Le choix est tactique” nous explique une directrice de grande école. “Nous préférons maintenir des intervenants de haut vol sur des sujets complexes et pointus pour nos élèves.
Leur sollicitation demande du temps et la création d’un véritable réseau, qui est d’ailleurs au cœur de notre renommée. Nous confions la conception de nos modules à des experts en digital learning qui peuvent nous faire profiter de leurs expériences pour aller plus vite et plus loin”.
« En 2022, l’un de nos projets stratégiques consistait en la digitalisation de notre nouvelle certification « Ingénieur d’Affaires, titre RNCP de niveau 7 » en 6 mois. Notre partenariat avec Kwark Education nous a permis d’atteindre cet objectif, tout en préservant un haut niveau de qualité. Nos deux entités ont travaillé avec beaucoup d’agilité et de flexibilité » nous explique Fanny Bohn, Cheffe de projet EdTech chez C3 Groupe.
Les écoles recherchent globalement une expertise pointue sur toute leur chaîne de valeur. Cela leur permet de ne faire appel qu’à un prestataire externe unique.
Avec 26 000 parcours de formation digitalisés pour plus d’une centaine de clients, Kwark Education se positionne comme leader français du secteur. L’efficacité de notre processus de production, nous permet de générer rapidement et à des coûts maitrisés de gros volumes de parcours de formation avec une grande capacité d’adaptation puisque nous avons toutes les compétences nécessaires en interne. À titre d’exemple, nous digitalisons une année de diplômes en digital learning en 6 mois.
Même si la crise sanitaire a participé à démocratiser le digital learning et notamment dans les écoles, une révolution pédagogique majeure reste à opérer. C’est aussi l’une des modalités pédagogiques fondamentales d’une expérience apprenante réussie et une recette gagnante pour le business model des écoles. En externalisant leurs process de digitalisation les écoles réalisent une économie d’échelle et de temps : elles augmentent ainsi considérablement leur productivité et leur attractivité.
Bénédicte Ronayette, Directrice des opérations chez Kwark Education
Pour en savoir davantage sur la digitalisation de contenus pédagogiques