Métavers, cas d'usages du nouveau bureau de demain

28/11/2023
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Metavers
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À l’occasion du salon Learning Technologies, nous avons interviewé Clément Merville, CEO de Manzalab. Il nous fait découvrir comment le métavers, à travers sa plateforme Teemew, est une solution pour le monde de l'entreprise. Selon lui, le métavers répond a de nombreux enjeux, notamment au paradoxe de l'hybride : la volonté des salariés de télétravailler et la nécessité de présentiel pour les entreprises. Le métavers peut recréer le sentiment d'être ensemble même si l'on est en télétravail et les différents cas d'usages sont là pour le prouver.

Kwark Education : A quels enjeux le métavers répond-il aujourd’hui ?

Clément Merville : Plutôt que de réalité virtuelle, je parle de présence virtuelle aujourd’hui puisque nous en faisons beaucoup et notamment directement depuis le web. C’est-à-dire que nous n’avons pas besoin de casque pour y pénétrer. Quant aux enjeux, ils sont nombreux. Notre ambition est tout simplement de résoudre le paradoxe de l’hybride. Quand je parle de l’hybride, je parle du télétravail, versus le travail en présentiel au bureau. Tout le monde souhaite davantage de télétravail et en même temps se plaint de la perte de lien avec l’entreprise. 

KE : Le métavers est-il une solution pour les entreprises ? Concrètement, quels sont ses avantages et que recrée-t ’il comme lien ? 

CM : C’est un sujet relatif au futur du travail. Dans le monde du travail nous sommes déjà dans le monde de demain. Depuis la crise covid, nous avons atteint des niveaux de télétravail que nous ne connaissions pas avant cela, et tout porte à croire que nous ne reviendrons jamais en arrière. C’est pour cela que nous vivons le paradoxe de l’hybride et qu’aujourd’hui, 40% des salariés veulent quitter leur entreprise tellement le malaise est important. 

KE : Le virtuel est donc un lieu de re-sociabilisation ?

CM : Exactement. Puisqu’avec ce sentiment d’être ensemble alors que nous sommes à distance, nous pouvons de nouveau communiquer avec nos collaborateurs, nos équipes et nos clients, le plus naturellement du monde. Par exemple, nous nos bureaux, même si nous en avons physiquement à Paris et Aix en Provence, sont en réalité dans le métavers. Lorsque je veux discuter avec mes collaborateurs, je me lève de mon bureau virtuel avec mon avatar et je vais à leur rencontre pour échanger. Et je vois pendant ce temps-là, les salles de réunions pleines, avec mes équipes en train de collaborer sur des projets qui avancent. 

KE : Le télétravail est aujourd'hui critiqué car il peut y avoir une perte de culture de l’entreprise. Le métavers peut-il la recréer ?

CM : En tant que chef d’entreprise, cela a changé ma vie. Je n’ai plus de problème pour choisir mon moyen de communication quand je souhaite m’adresser à quelqu’un. Je lui parle exactement comme s’il était à côté de moi, via le métavers. Des équipes projets peuvent par exemple être sur le même bureau virtuel, alors qu’elles sont physiquement dans des villes différentes. 

KE : Pour vous, quels sont les grands enjeux à venir de toutes ces technologies au service des entreprises et des formations ? 

CM : La solution du métavers, en permettant de se retrouver ensemble, permet de mieux se former, de mieux collaborer, de mieux onboarder et de mieux recruter … Tous sont des cas d’usages que nous explorons. Nous tentons aussi de réinventer le travail de manière plus écologique au sens large : cela englobe l’écologie humaine, c’est-à-dire, prendre le temps de mieux communiquer mais aussi l’écologie au sens des émissions de carbone. Ce qui est fabuleux avec notre métavers, c’est qu’il émet 4 fois moins de carbone que les mêmes en visioconférence. Il permet aussi une vie très locale, tout en s’exprimant partout dans le monde.

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