La digitalisation du learning est aujourd’hui un passage obligé pour toute entreprise qui souhaite rester compétitive. Mais entre les discours volontaristes et ce qui se joue réellement sur le terrain, les écarts sont encore marqués. Où en est-on vraiment en 2025 ? Quels sont les leviers qui accélèrent (ou freinent) cette transformation ? Plongée dans un paysage aussi dynamique… qu’hétérogène.
Une digitalisation en progrès, mais encore très inégale
Le numérique s’est imposé dans les stratégies de formation. Pourtant, le présentiel reste prédominant dans les usages : plus de 70 % des actions de formation se font encore en face à face. Est-ce un retour en arrière ? Pas forcément. Le blended learning s’impose comme la norme : le digital ne remplace pas, il enrichit, prépare, prolonge.
Mais attention, toutes les entreprises ne partent pas du même point. Les grands groupes et certaines ETI disposent d’infrastructures solides : plateformes LMS ou LXP, équipes dédiées, budgets confortables. À l’inverse, les PME et TPE abordent la digitalisation de manière plus pragmatique, souvent avec des solutions ponctuelles, orientées réglementation, bureautique ou onboarding.
Le résultat ? Une cartographie de maturité très fragmentée, fortement liée à la taille, au secteur et à la culture managériale de l’entreprise. Comme le souligne le baromètre 2024 de la digitalisation de la formation, seules 18 % des structures se considèrent « avancées » en matière de learning digital.
Des investissements sous tension, des arbitrages à faire
Les dépenses de formation restent importantes (15 milliards d’euros estimés en 2024), mais les arbitrages sont plus serrés. Environ 46 % des entreprises maintiennent leur budget, 23 % l’augmentent, tandis que 31 % le réduisent.
La digitalisation apparaît souvent comme un levier d’optimisation. Mais elle nécessite un investissement initial (plateformes, contenus, acculturation) qui peut freiner les plus petites structures, surtout si le ROI n’est pas bien anticipé.
Les priorités d’investissement se concentrent sur :
les besoins transverses (onboarding, conformité, soft skills),
la montée en compétences sur les grands enjeux métiers (IA, data, transition écologique),
et l’engagement des collaborateurs (avec une forte attente d’expériences personnalisées, flexibles et accessibles).
Cette logique d’investissement sélectif reflète aussi la volonté des entreprises de sortir d’une logique de « digital pour digital », pour aller vers des formats plus utiles, plus opérationnels, plus centrés sur les apprenants.
Technos et formats : entre classiques installés et innovations émergentes
La digitalisation ne se résume pas à « mettre des vidéos en ligne ». Elle repose sur un éventail de formats et de technologies, dont certains sont bien installés (vidéos, e-learning, webinaires), et d’autres encore émergents (gamification, adaptive learning, immersive learning, IA générative…).
Quelques chiffres clés :
La vidéo reste le format préféré (44 %), devant les cours structurés (43 %) et les webinaires (38 %).
Le microlearning s’impose comme solution agile, notamment pour les publics nomades ou à faible disponibilité.
La gamification est plébiscitée (91 % d’avis positifs) mais reste encore marginale dans les usages réels (30 % des entreprises).
L’IA suscite un fort engouement pour la personnalisation des parcours ou la production automatisée de contenus, mais son adoption reste limitée à des cas pilotes.
À noter : les entreprises les plus avancées ne se contentent pas d’aligner les formats, elles pensent en termes d’expérience globale. Fluidité du parcours, interactions pertinentes, ancrage mémoriel… la qualité pédagogique redevient un facteur différenciant.
Les principaux freins à la digitalisation
Si la majorité des entreprises ont amorcé leur virage digital, certaines difficultés freinent encore leur pleine transformation :
Un manque de compétences internes : Concevoir des parcours engageants, scénariser des modules efficaces, maîtriser les outils... tout cela nécessite des compétences encore peu présentes dans certaines équipes formation.
Un ROI difficile à mesurer : Aller au-delà du taux de complétion et démontrer un réel impact sur la performance reste complexe. L’exploitation des données learning est encore sous-exploitée.
Une culture de l’auto-formation à construire : Même avec une plateforme performante, si l’accès est compliqué, si les managers ne relaient pas, si le temps de formation n’est pas valorisé, l’adoption reste faible.
Des outils pas toujours bien intégrés : SIRH, LMS, applications collaboratives… encore trop souvent, les outils ne « parlent » pas entre eux, nuisant à l’expérience utilisateur.
Un pilotage parfois trop centré sur les outils : Le digital learning ne peut pas se réduire à un empilement de briques technologiques. Sans vision claire, sans gouvernance partagée, l’effet catalogue guette.
Un appui pour structurer et accélérer
Pour aller plus loin dans leur digitalisation, de nombreuses entreprises choisissent de se faire accompagner. Objectif : sortir d’une approche uniquement outillée pour construire des dispositifs cohérents, engageants, et adaptés à leurs enjeux métiers.
C’est dans cette logique que Kwark intervient, en apportant un soutien à plusieurs niveaux :
structuration des parcours et scénarisation pédagogique,
production de modules multimodaux (e-learning, vidéos, formats immersifs…),
conseil sur les usages des nouvelles technologies (VR, IA générative…),
et accompagnement au changement pour embarquer les équipes.
Une approche ancrée dans les réalités du terrain, qui vise à conjuguer impact pédagogique, efficacité opérationnelle et qualité d’expérience pour les apprenants.
La digitalisation du learning n’est plus une option. Mais réussir ce virage suppose de dépasser les effets d’annonce pour structurer une démarche cohérente, outillée, portée par des équipes compétentes et soutenue par une vraie culture de l’apprentissage.
Maturité technologique, mesure d’impact, engagement des apprenants : ce sont les trois piliers d’une digitalisation efficace. Et avec un bon partenaire, tout cela devient beaucoup plus simple.