Jean Yves Le Pocher Directeur de création de Manzalab est l'invité de ce Journal de la formation enregistré lors sur Salon Learning Technologie. Il était présent l’année dernière pour nous parler du premier métavers éducatif français : MetaKwark qu'il a élaboré avec ses équipes pour Kwark Education. Il revient cette année, un an après son lancement, et nous présente les nouvelles fonctionnalités et cas d’usages. Avec lui nous plongeons dans l'univers de l'immersive learning ! « Le métavers est le futur de la formation et nous plonge dans une nouvelle dimension » explique-t-il.
MetaKwark : 1 an après où en est-on ?
Les équipes de développement et les ingénieurs pédagogiques des chez Manzalab ont mis en œuvre énormément de fonctionnalités spécifiquement pour les étudiants et enseignants dans ce métavers. Les utilisateurs donnent leur premier retour d’expérience sur l’univers. Ils sont vraiment satisfaits de découvrir tous ces nouveaux espaces.
C’est quoi un métavers éducatif ?
La spécificité d’un métavers dédié à la formation est que c’est un métavers dans lequel les formateurs peuvent être à l’aise pour travailler avec leurs apprenants. Les acteurs de la pédagogie ont remarqué que les intervenants qui donnaient cours avec des outils tels que teams et zoom étaient débordés. Ils ont du mal à créer du lien avec leurs apprenants.
Les équipes de développement ont mis un certain nombre de fonctionnalités tels que des amphithéâtres, des salles de travaux dirigés dans lequel le formateur peut se déplacer pour aller travailler de groupe en groupe et structurer son cours. L’échange entre intervenants et apprenants a été favorisé.
L’apprenant est plus concerné et investi dans cet univers car son professeur et son groupe de camarade sont incarnés par des avatars.
MetaKwark : une réalité peut-elle exister dans un métavers ?
MetaKwark est un mix entre réalité et virtuel. La question est vraiment de trouver un bon équilibre entre suffisamment de réalité pour que les personnes qui viennent dans MetaKwark ne soient pas perdues et disposent de repères tout en gardant cet univers virtuel.
Typiquement, les apprenants retrouvent dans le métavers des sièges sur lesquels s’asseoir et discuter. C’est anodin et pourtant lorsque deux personnes sont autour d’une table, elles s’assoient la plupart du temps avant d’entamer une conversation. Les équipes de développement ont travaillé sur une nouvelle fonctionnalité, disponible dans la version 4.0 de MetaKwark, dans laquelle lorsque je m’approche d’un avatar une connexion se crée entre nous et je peux lui parler librement comme pour deux personnes qui seraient dans la rue.
MetaKwark : l’avatar accompagne-t-il réellement les apprenants et les formateurs ?
Un calendrier est mis à la disposition des avatars dans lequel se trouve un emploi du temps. Cet emploi du temps donne accès à certaines salles qui sont appelées des « Classroom ». Les avatars sont ensuite téléportés dans une salle avec des espaces types TD et un auditorium où l’intervenant peut dérouler son cours librement. Les designs de ces salles sont évidemment très adaptés afin de correspondre aux apprenants et enseignants.
MetaKwark : chaque établissement peut avoir son univers à lui ?
Les équipes de développement ont mis en place des surfaces appelées « displays » sur lesquelles les écoles, universités et organismes de formation peuvent installer leur logo, leur identité visuelle. Ils vont également pouvoir changer les couleurs des mobiliers ou renommer les espaces selon leur propre standard.
Très rapidement, une sensation d’appartenance se crée entre l’entreprise et son univers. Les écoles peuvent aussi changer l’ambiance sonore. On ne s’en rend pas forcément compte mais l’ouïe est un sens très important dans l’apprentissage.
MetaKwark : est-ce un campus virtuel finalement ?
Les ingénieurs pédagogiques et les équipes de développement ont fait en sorte que les apprenants et les formateurs aient des repères. Ils ont représenté cela comme une université, un campus dans lequel les apprenants et enseignants peuvent marcher, s’interpeller et interagir de manière fluide.
Des choses nouvelles ont été ramenées à MetaKwark telles que des fonctionnalités spécifiques pour le métavers. Le terme de campus est tout à fait approprié car les apprenants arrivent dans un hall dans lequel ils vont croiser d’autres apprenants incarnés en avatars. Ils peuvent accéder à des auditoriums, des salles de réunion, des bibliothèques de contenus partagés par les enseignants etc…
MetaKwark : l’univers virtuel est-il l’avenir de la formation ?
Oui, c’est l’avenir de l’hybride ! Alors, bien sûr rien ne remplacera jamais un enseignant avec ses étudiants dans une véritable salle de classe. Mais, il n’est plus possible aujourd’hui de continuer à donner cours à des apprenants derrière un teams ou un zoom qui leur permet de tout et rien faire en parallèle. Lorsque sont survenues les problématiques que l’on a connu avec le covid ou même dans des problématiques d’éloignement géographique l’hybride auraient pu être une solution beaucoup plus efficiente.
La France est un pays qui a beaucoup développé les univers numériques. Elle est perçue à l’international, comme un pays assez innovant. La preuve, c’est qu’aujourd’hui MetaKwark est le premier métavers universitaire au monde.
La force du métavers c’est aussi le partage et l’échange avec des personnes du monde entier. Il n’y a pas de frontière géographique.
MetaKwark, le premier métavers éducatif : ce qu’il faut retenir !
Le métavers est un concept en développement qui fait référence à un univers virtuel partagé dans lequel les utilisateurs peuvent interagir en temps réel avec un environnement et d'autres utilisateurs, souvent à l'aide d'avatars. Bien qu’il y ait des réticences sur l’utilisation du métavers pour l’éducation, MetaKwark a été développé afin de pouvoir accueillir et faire collaborer apprenants et formateurs.
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